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3 juillet 2016

5 choses que j'ai aimées cette semaine #4


Je suis désespérément unitâche. Trop préoccupé par mon compte Instagram et quelques obligations professionnelles lors de notre court séjour à Edimbourg, j'ai zappé et je n'ai pas redémarré. Relancer la balle après l'avoir lâchée est toujours difficile pour moi.

Cela posé, on reprend les bonnes habitudes, avec de l'âge d'or hollywoodien, de la photo, des punks, de la vengeance et du thé.

Hail Caesar!

Pas le plus inoubliables des Coens. Excellent quand même. Je ne sais pas combien il reste de spectateurs dans le monde pour apprécier ce genre de film sur l'âge d'or hollywoodien, mais j'en fais partie. Je me suis gondolé pendant les conversations sur le communisme ou la représentation de Jésus, quand des personnes qui se prennent très au sérieux pataugent dans des raisonnements absurdes.



Read this book if you want to take great photographs

Toujours occupé à explorer et accroître ma maîtrise de la photographie, j'ai acheté Read this book if you want to take great photographs chez Urban Outfitters à Edimbourg pour m'occuper dans les salons de thé.  Read this book if you want to take great photographs of people a rapidement suivi. Deux livres courts avec des explications très simples et d'excellents exemples pour libérer les bons réflexes. Bien meilleurs que les 2 x 15 heures de cours que j'ai reçu pendant mes études. Je mets déjà en pratique les trois-quarts mais j'ai appris de nouvelles choses. Je les recommande si vous débutez ou si vous cherchez à élargir vos perspectives de photographe. Gag, je n'ai pas de photo.

Business for punks

En ces temps professionnels incertains où l'ancien n'est plus satisfaisant et le nouveau peine à s'imposer, je cherche toutes les sources d'inspiration possibles pour faire avancer mon activité d'indépendant. Business for punks, écrit par un des fondateurs de Brewdog, m'a redonné le moral après une grosse baisse de régime. Avancer à grand coups de pompe dans tout (métaphoriquement, hein), ça réveille.

Une photo publiée par Spacerocket.be (@spacerocketbe) le


Game of Thrones S06E10

OK, l'épisode était vraiment remarquable et est entré dans mon top faïve des meilleurs épisodes de toutes les séries du monde. Il fallait bien ça pour faire oublier une saison un peu plus bancale que les autres. Les suivantes seront plus courtes, ça évitera les scènes de remplissage bâclées comme dans celle-ci. Le parallèle entre les scènes de Cercei et celles de Michael Corleone à la fin de The Godfather m'a beaucoup amusé.

*** Attention Spoilers ***



Un thé à l'Unami avec celle que j'aime

Le thé est bon, la salle est belle, les scones sont délicieux, l'endroit est calme. L'endroit idéal pour s'installer en couple chacun avec un livre. Nos lectures nous séparent, mais l'expérience nous relie.

Une photo publiée par M. Tout-le-Monde 🇧🇪❤️🇫🇷 (@mtlm) le

4 mai 2016

Gilliamesque



Celle que j'aime a vu juste en m'offrant Gilliamesque, l'autobiographie de Terry Gilliam, réalisateur-phare de ma période cinéphile. Moi qui lit si peu et si lentement, j'ai dévoré cette brique en  quelques jours (un exploit selon mes standards).

Si vous voulez comprendre comment un kid du Minnesota est devenu un champion de l'humour à l'européenne (et accessoirement un cinéaste majeur) cette autobiographie est exactement ce qu'il vous faut.

Terry Gilliam s'étend sur sa jeunesse et ses débuts de graphiste avec une impressionnante collection d'illustrations. Il parle d'un temps dont certains grincheux au pouvoir aimeraient ne plus entendre parler: les années '60 le vent rafraichissant de la protestation et la répression violente qui ont fini par le décider à quitter les Etats-Unis. Manifestement, risquer de se faire lyncher rien que parce qu'on porte les cheveux longs, ça crée des vocations.

Celui qui cherche des anecdotes sur sa carrière de réalisateur (12 longs métrages et quelques courts) restera sur sa faim. Il y en a peu, Gilliam considérant que le sujet est déjà abondamment couvert dans d'autres livres. On y trouvera plutôt le manuel illustré du parfait gugusse contestataire.

Une lecture indispensable en ces temps où l'on a l'impression que l'histoire se répète pour le pire.

Terry Gilliam: Site officiel - Facebook - Twitter - Sur Amazon - IMDB



Si le coeur vous en dit, n'hésitez pas à partager vos moments favoris de sa carrière. Voici quelques uns des miens.

Le générique de Life of Brian dans le style typique de Gilliam




Time Bandits - son premier grand succès solo




The Crimson Permanent Assurance - son piratage solo du début de The Meaning of Life




La fin de Brazil (à revoir avec tout le film)




The Adventures of Baron Munchausen - mon préféré




La plus belle scène de Fisher King et de toute sa filmo

24 mars 2014

Spirit of the Dancing Warrior - un an de lecture


J'ai découvert l'existence de Spirit of the Dancing Warrior il y a plusieurs années, lorsque ma psy m'a envoyé cet extrait après une séance de remise en question assez intense. Comme souvent, j'ai lu, j'ai repris quelques mots dans mon vocabulaire tout en laissant la substance profonde au placard et j'ai laissé tomber.

Lorsque je me suis enfin décidé à reprendre le sport - un des avatars de mon désir de refaçonner complètement ma vie - le titre m'est revenu en tête. Plus que d'haltères ou de vélo, j'avais avant tout besoin d'un bon état d'esprit pour me dépasser en permanence.

Mes plus grands blocages sont la compétition et le jugement. Je les ai toujours fuis et pas seulement lorsqu'ils me sont défavorables (je suis carrément gêné pour les autres quand ils me sont favorables). Je suis effaré lorsque je vois mes contemporains les utiliser pour décoder leur existence comme on le fait dans le bac à sable. J'évite tous les sites et les publications de fitness qui les utilisent comme outils de motivation, soit 99% d'entre eux.

L'extrait m'avait séduit par son approche non-compétitive de l'exploit, et de la vie en général, hérité de la philosophie orientale. Le reste du livre est du même cru.

L'originalité de Dancing Warrior est d'annoncer immédiatement qu'il ne sera pas lu en une seule fois, mais en 1 an, un chapitre associé à une vertu par semaine. Pour chacune des 52 vertus, il est recommandé de pratiquer 4 actions: méditation, visualisation, déclaration et réflexion. J'ai ajouté ce travail à ma pratique quotidienne de la méditation pilotée par Headspace.

Je suis à la troisième semaine - j'ai exploré "vide", "gratitude" et "engagement" - et je peux déjà dire ceci: Spirit of the Dancing Warrior fait partie des livres les plus puissamment inspirants que j'aie lus et je lui dois la régularité et l'efficacité de mon parcours sportif.

Plus d'info sur l'auteur Jerry Lynch et son travail sont disponibles sur son site officiel.

9 janvier 2014

Chute libre: carnets du gouffre

Mademoiselle Caroline a tout d'une vie de rêve. Un boulot de graphiste bien alimenté, un mari barbu fort et attentionné, des enfants et elle vit dans une des plus belles régions du monde: les Alpes. Et puis un jour tout bascule. Sans raison apparente, la dépression s'installe sans qu'aucune thérapie ou médicament parvienne à la chasser efficacement.

Mademoiselle Caroline raconte ses années de noirceur dans Chute libre - Carnets du gouffre, une superbe BD sur la dépression et les moyens de s'en sortir.

La dépression est un de mes sujets de prédilection: je me suis débattu contre elle pendant des années. Son récit - qui combine simplicité graphique et pertinence narrative - m'a renvoyé à mon histoire personnelle avec ses événements similaires: la thérapie qui ne résout rien, les médicaments, la chute soudaine et inexplicable dans l'angoisse, l'impossibilité d'apprécier son propre bonheur, et surtout la joie de tomber sur le bon thérapeute et le bon traitement.

Je recommande vraiment cette BD et pas seulement pour ses qualités graphiques: c'est une mine d'informations sur les outils efficaces de lutte contre la dépression. J'y ai notamment découvert la mesure de la cohérence cardiaque et les services proposés par HeartMath. Je vous en parlerai plus en détail dans un post suivant.

10 décembre 2013

Gisèle et Béatrice


Je vous avais déjà parlé de Ben Feroumont et de tout le bien que je pensais de son blog érotique Gracy Gimp. Je ne me doutais pas que son imaginaire érotique atterrirait dans un album aussi rapidement, Gisèle et Béatrice donc, qui plus est publié par Dupuis.

Grâce à la magie, Béatrice transforme son manager en Gisèle, pour lui faire payer une promotion refusée - et un peu l'ambiance de cour de récré testostéronée du bureau; elle accède à sa place convoitée et fait de Gisèle sa servante dans tous les domaines.

On est d'abord tenté de se poser la question: remplacer une oppression par une autre est-elle une solution acceptable? Puis le dessin enfantin, l'irruption de la magie et une bonne dose de fantasme orientent rapidement l'histoire vers le conte aussi émoustillant que philosophique.

Je ne sais pas si c'est volontaire de la part de Ben Feroumont, mais sa BD m'a fait penser au début d'une correspondance amoureuse où un amant expose librement sous forme de récit extérieur, les désirs qui lui traversent la tête, en espérant qu'une réponse sans jugement et aussi intense lui vienne en retour en prélude à plus d'action.

Mais bon, j'extrapole peut-être un peu à partir de la très agréable titillation que m'a procurée cette lecture.

5 septembre 2013

Blanche-Neige


Je crois que Blanche-Neige est le premier film que j'ai vu. Je crois que c'était au Marni, place Flagey, je pense avoir beaucoup pleuré de trouille, tellement qu'on a dû me sortir de la salle.* La reine m'a particulièrement marqué (je la tiens pour responsable d'une partie de mon imaginaire érotique - non n'essayez pas de deviner quoi).

Si en grandissant, je me suis progressivement distancié du travail de Walt Disney, je n'ai jamais pu me défaire de Blanche-Neige, resté au fond de moi comme un cauchemar fondateur.

J'avais un oeil sur le livre Blanche-Neige de Pierre Lambert depuis longtemps, arrêté dans mon élan par le prix estomaquant. J'ai profité d'une promo à 50% au Cook&Book pour mettre la main sur ce pavé qui figure maintenant parmi mes sources d'inspiration préférées.

Plus que pour l'histoire de la production, le livre est intéressant pour sa collection de croquis préparatoires (au fusain ou en couleur), de décors et de cellulos. Le talent investi dans le rendu du moindre détail donne le vertige. Tous ces dessins ne donnent pas l'impression d'avoir été réalisés pour un film d'animation du 20ème siècle, mais plutôt pour des tableaux romantiques des deux siècles précédents. On était loin des feuilles de storyboard standardisées, on y a allait sur des toiles ou des cartons de toutes les tailles; on et toujours dans l'atelier du peintre.

Le livre m'a aussi rappelé à quel point Blanche-Neige était un film macabre - là aussi, influencé par le romantisme gothique des siècles précédents. Je le redécouvre aujourd'hui avec nostalgie et, j'avoue, jubilation. L'extrait en-dessous en est une très bonne illustration.



* Le Marni a fermé en 1974. Soit mes souvenirs sont recomposés, soit j'étais vraiment toupiti quand je l'ai vu.

21 juin 2013

Le jeune Lovecraft


J'ai découvert Le jeune Lovecraft lors d'une de nos visites à Brüsel. Je ne connaissais pas. Le livre était sur l'énorme pile du centre du magasin. Le nom Lovecraft m'a fait les yeux doux. Je suis tombé sur Cthulhu en feuilletant et... brzt, le livre s'est retrouvé à la caisse. Comme quoi, il en faut très peu pour me téléguider comme un cultiste de base.

J'ai aimé ce mélange d'hommage et d'irrévérence vis-à-vis d'un de mes écrivains-phares et cette manière de tourner en dérision son caractère dépressif/macabre/paranoïaque/xénophobe . J'ai même adoré cette petite entorse à sa légende qui le voit partager à son corps défendant ses aventures avec... une fille! Certes elle est plus burtonienne que lovecraftienne, mais on ne va pas s'en plaindre.

Je n'ai pas toujours été convaincu par l'humour que je trouve un peu besogneux, mais d'un autre côté, je dois fermer mon clapet parce que les auteurs, quitte à se contenter de gags rigides, produisent régulièrement EUX.

Le rendu du dessin numérique m'a aussi attiré comme source d'inspiration: je pense qu'il est à ma portée à peu d'efforts.

Le Jeune Lovecraft: Amazon - Blog - Facebook

3 juin 2013

L'étrange cadeau de Maman Tout-le-Monde

J'ai une dizaine de livres dans ma wishlist Amazon. Généralement des bouquins consacrés au graphisme (par exemple Sketchtravel), au cinéma (Walt Disney Animation Studios The Archive Series #4: Layout & Background) ou au développement personnel (The Dude and the Zen Master).

J'essaie de comprendre le message caché de ma maman lorsqu'elle a  plutôt sélectionné Shoot Sexy: La photographie de pin-up à l'ère numérique.

1 mai 2013

Nemo: Heart of Ice

Nemo: Heart of Ice est venu à temps pour me réconcilier avec Alan Moore, alors que les derniers tomes de The League of Extraordinary Gentlemen m'éloignaient chaque fois un peu plus de lui. Trop de concept tue le concept; trop de références extérieures finissent par me laisser sur le bord de la route.

Sans en porter ostensiblement l'étiquette, Nemo est un épisode de la League focalisé sur la Princesse Janni Dakkar, la fille du capitaine Nemo. Intriguée par le récit halluciné d'une expédition en Antarctique trouvé dans les carnets de son père, elle se lance sur ses traces poursuivie par les sbires de Charles Foster Kane qu'elle vient de délester d'un important trésor. Au milieu des glaces,  elle découvre les restes d'une civilisation extraterrestre et ses horreurs qui ont survécu.

Jules Verne, HP Lovecraft, Orson Welles et du rétro-futur... Nemo tape pile-poil dans mon imaginaire... ça aide pour apprécier.

Graphiquement, je n'ai jamais été fou fou du trait anguleux de Kevin O'Neil. Par contre, son sens de la composition intégré au découpage cinématographique d'Alan Moore m'inspire toujours autant.

8 avril 2013

Saul Bass (et moi)



Presqu'un an après avoir reçu Saul Bass: A Life in Film & Design, j'arrive enfin au bout de ce mastodonte (425 pages mais... 7kg) et je ne regrette absolument pas de m'être imposé cet exercice.

Je connaissais uniquement Saul Bass pour ses célèbres collaborations cinématographiques et Phase IV, son seul long métrage. Ce livre m'a fait découvrir ses story-boards, ses courts-métrages régulièrement oscarisés, ses photos, ses publicités, et son travail aussi magistral que peu connu de créateur de corporate identity (on lui doit notamment la ligne graphique de Minolta et d'AT&T).

Au-delà de la collection de documents et d'anecdotes, j'ai découvert l'homme, sa personnalité ouverte, sa méthode et le plus important: sa vision.

J'avais une impression totalement erronée sur sa carrière. J'imaginais que tout tournait autour du cinéma, avec la publicité comme complément. J'avais faux sur toute la ligne. Et croire qu'il aurait suffit d'inverser l'importance des deux media pour mieux comprendre est tout aussi faux. Saul Bass était un pur designer. Il aurait aussi bien pu exercer dans d'autres carrières, le medium n'était que le moyen technique pour exprimer la vision.

En découvrant cette perspective sur sa carrière, je n'ai pas pu m'empêcher de questionner la mienne.

Je n'ai jamais caché que je fais de l'informatique pour payer mes factures. Et jusqu'à présent, je n'y ai pas changé grand chose.

Depuis peu, j'ai initié un changement actif. Alors que je me remplis de lectures consacrées à la réorientation de carrière (notamment Business Model You, que je vous recommande),  les meilleurs conseils ne sont pas venus de ces lectures spécialisées, mais bien de Saul Bass.  Il a libéré mes énergies intérieures en formulant mieux les réponses à ces questions essentielles: qui es-tu et que veux-tu vraiment faire de ton existence?

Saul Bass sur le Web: imdb - Saulbass.tv - Design Museum.


Quelques exemples du travail cinématographique de Saul Bass:


West Side Story



Casino


Psychose



 Phase IV


Why man creates

6 février 2013

En ce moment, je lis...

Saul Bass: A Life in Film & Design: au moment où j'ai commencé à rédiger mon texte sur Saul Bass, je me suis souvenu que j'avais déjà parlé du livre il y a plusieurs mois. Signe assez clair du temps qu'il me faut pour avancer dans quoi que ce soit. C'est clair que celui-là, avec son millier de pages et ses 7 kilos ne facilite pas la tâche. Cela dit, je n'avais pas encore parlé de l'influence aussi immense que secrète de Saul Bass sur des pans inattendu de ma vie. Il est célèbre pour son travail cinématographique, mais on ne dit jamais qu'il a fait du design industriel et qu'il a donné leur apparence très reconnaissable à une centaine de produits et de marques, de la station d'essence à la boîte de gruaux d'avoine dont enfant je me bourrais tous les matins.

Bakuman Vol.13: Bakuman a atteint une densité que je n'ai jamais vue dans un manga. Une quinzaine de personnages, des épreuves à n'en plus finir. Ce n'est même plus la peine de se fier à la division en chapitres, chaque page est un chapitre à lui tout seul et prend plusieurs minutes à lire. Le récit reste passionnant alors qu'il ne se passe rien d'autre que le quotidien d'une bande de jeunes mangakas.

Virtus - Le sang des gladiateurs Vol.3: bon, assez ri, on arrête les bêtise maintenant et on se trouve une série sérieuse.

Ceci est la dernière fois que je parle de bouquins en vrac. A partir de maintenant, je ne tirerai des articles que des livres les plus marquants et je me concentrerai sur ce que je reprends comme influence.



26 janvier 2013

I draw comics


"There is no substitute for practice!" est le slogan du projet I Draw Comics lancé l'année dernière sur Kickstarter. Le produit final: un carnet format moleskine standard rempli de cases d'exercices pour la perspective, les proportions, la composition et la narration.

Idéal pour se focaliser sur le dessin final en économisant sur le temps de préparation, I draw Comics est arrivé à point nommé pour faciliter ma pratique régulière du dessin alors que je lutte en permanence contre le manque de temps et d'énergie. La pratique est totalement orientée vers les comics américains qui n'est pas vraiment mon univers (même si je vous recommande d'étudier Comment dessiner des comics- la méthode Marvel). Mais ce n'est pas grave: toute pratique est bonne à prendre.

Je ne suis pas seul à l'accueillir avec les bras ouverts. Avec un objectif initial de 10.000$, le Kickstarter a remporté 245.870$ et à en croire le blog et le twitter du projet, les supporteurs en sont aussi dingues.

En raison de la demande exceptionnelle, les commandes sont suspendues jusqu'à ce que toutes les précommandes soient écoulées. Si vous voulez acheter le vôtre, il faudra attendre.

Pour le gag: je ne sais plus comment j'ai fait, mais j'ai casé ma pré-commande en octobre de l'année dernière.  Si loin dans le temps que j'avais oublié que j'avais réussi à le faire. Ceux qui me suivent sur Twitter savent maintenant pourquoi "le livre que je pensais n'avoir pas commandé vient d'arriver".

Et une dernière chose. Tenez-vous bien... Je posterai régulièrement mes exercices!

I draw comicssite - coup d'oeil sur le contenuKicktarter - blog - Twitter

1 janvier 2013

En ce moment, je lis...

En ce moment, je ne lis pas grand chose. La fin de l'année a été particulièrement agitée et ne m'a pas laissé beaucoup de temps de cerveau disponible. Mes séries préférées sont toutes "entre-2-tomes" et j'avoue qu'il n'y a pas grand chose qui me séduit pour le moment. Cela dit, la Noël a apporté son lot de cadeaux et je me suis laissé attirer - à tort, mais ce n'est pas grave - par une nouvelle série manga.

J'ai profité de 2 cadeaux envoyés de Suisse par Shalf et Funambuline. Qu'ils soient remerciés jusqu'à la fin des temps.

À boire et à manger - Tome 2: le croisement parfait du blog BD et du foodblogging. Très bonne source d'inspiration graphique et culinaire. Je le recommande évidemment avec insistance à tout le monde. Et si vous voulez assister au work in progress, je vous invite à suivre son blog et son instagram.

Dita: Stripteese: un nouvel objet dans ma collection dédiée à Dita Von Teese. Un écrin contenant 3 flipbooks, chacun avec 2 prestations de la plus belle femme du monde. Des corsets, du satin, des perles, et toutes les rondeurs pour les porter convenablement. How 20th century, me direz-vous, mais Ô combien plaisant. Si j'ai un peu de temps libre, je ferai bien une vidéo avec les flipbooks. D'accord, je suis supposé dessiner, mais si vous prenez en main un de ces petits livrets, vous comprendrez que c'est absolument prioritaire.

Côté manga, je me suis mis sous les yeux...

Virtus, le sang des gladiateurs Vol 1 et Vol 2: le cocktail Rome + Japon semble à la mode chez les éditeurs français, surfant sur la vague de Thermae Romae. Virtus en explore le côté sanglant et sérieux... Enfin sérieux... Il faut accepter sans sourciller le postulat de départ: horrifiée par la décadence de l'empereur Commode, sa maîtresse fait venir du futur un groupe de prisonniers japonais susceptibles de rétablir la Vertu à Rome. Ceux-ci apparaissent dans le Colisée et sans, que personne ne se pose de question, combattent comme gladiateurs. C'est ostensiblement repompé de Gladiator, complaisant dans sa violence et involontairement rigolo. Je continue donc.

Front Mission - Dog Life and Dog Style Vol.6: Je ne sais pas comment décrire ce mélange de fascination et de répulsion que j'éprouve à la lecture de Front Mission. Graphiquement, c'est sidérant. Scénaristiquement, c'est assez effrayant. La simplicité du conflit de l'île d'Huffman n'empêche pas une exploration en profondeur de la noirceur de l'âme humaine.

17 décembre 2012

Le Nao de Brown


Je m'étais juré de ne plus suivre aveuglément les conseils de Pénélope pour choisir mes BD. Cela ne voulait pas dire que je ne les suivrais plus du tout, mais que je ne me laisserais plus tenter par une commande immédiate sur Amazon. J'ai rajouté une étape "à vérifier chez ton libraire préféré avant d'acheter".

Après la présentation de Pénélope, j'ai filé chez Brüsel, j'ai pris Le Nao de Brown en main et je l'ai ouvert. Une lumière en est sortie, j'ai entendu les anges et ma mâchoire est tombée. Oui, c'est une bouquin comme ça.

Les aquarelles sont d'une beauté à rendre jaloux le plus chevronné des graphistes. L'histoire, elle, est beaucoup plus profonde que son apparence d'"autofiction de trentenaire qui se cherche".

Nao Brown est graphiste et travaille à temps partiel dans un magasin de brols colorés d'art toys. Fille d'un alcoolique, elle souffre de troubles obsessionnels compulsifs (TOC). Son truc à elle: s'imaginer en train de massacrer les personnes en face d'elle. La méditation ne l'aide pas assez. Et tout en ayant l'air de mener une vie normale elle est toujours au bord de l'implosion: elle doit se cacher pour digérer la honte et la colère que lui inspirent ses pensées meurtrières intempestives. Jugée criminelle par elle-même à l'intérieur de son imaginaire, elle ne peut pas faire évoluer sa vie réelle.


Le tourment quotidien de Nao a immédiatement provoqué une résonance en moi. Non je ne souffre pas de TOC aussi graves, mais il m'est arrivé d'avoir aussi des périodes obsessionnelles accompagnées de "disparitions" sociales pour masquer la crise et me recomposer péniblement. C'est la première fois que je vois l'exploration de ce comportement aussi bien racontée.

L'introduction contient une phrase qui résume très bien la quête de Nao, et la mienne: "L'esprit sans repos te fera croire qu'il est toi et que tu es lui. C'est faux!"

Après la lecture, j'ai enchaîné sur l'exploration en profondeur du site http://www.ocduk.org d'une association indépendante britannique d'aide aux personnes atteintes de TOC. Et j'ai emmené tout ça chez ma psy pour séance particulièrement fructueuse.


10 décembre 2012

Economix

Le rapprochement entre les 2 couvertures n'est peut-être pas un hasard

Sous cette horrible couverture se cache un ouvrage de vulgarisation utile en ces temps de crise prolongée. Comme son titre l'indique, on parle d'économie, principalement de capitalisme, pourquoi ça marche et en quoi ça ne marche pas forcément (Ah bon pourquoi? Qu'est-ce qui vous permet de dire cela?).

Economix condense plus de 260 ans de littérature économique et remet en contexte tous ces mots jetés à la tête des gens par les gourous de la finances quand ils expliquent que leur enrichissement, la destruction des Etats et votre appauvrissement est une nécessité bienfaisante. La représentation graphique met bien en évidence que sous un vocabulaire compliqué et des modèles tarabiscotés se cachent toujours les mêmes idées et les mêmes intentions qui finiront bien un jour par s'épuiser face à la réalité: un laisser-faire généralisé au milieu de richesses infinies est impossible avec des ressources finies.

La lecture d'Economix ne dispense pas de se rapporter aux ouvrages cités, mais il permet de se forger une idée claire. Je ne vous cacherai pas que les 50 dernières pages présentées par l'auteur lui-même comme orientées et polémiques ont rencontré ma propre vision.

A vous de voir où vous vous situez.

4 décembre 2012

En ce moment, je lis...

Bamboo Blade Vol.2: j'ai tellement de choses importantes à lire que Bamboo Blade vient de passer à la trappe. Après la découverte rigolote du premier tome, la routine s'installe très vite. Oui les personnages et les situations sont drôles, mais ce n'est clairement rien de plus qu'un manga sportif, avec ses objectifs à atteindre, ses "mon dieu, va-t-il réussir?" etc. Je suis sûr que les tomes suivants contiennent encore quelques perles, mais je n'ai tout simplement pas le temps.

Front Mission Dog Life & Dog Styles Vol. 4 et Vol. 5: on continue à explorer tous les aspects du conflits de l'île d'Huffmann aussi bien sur le terrain où l'on s'étripe franchement qu'au Japon où les décisions se prennent entre cynisme et indifférence. Le journaliste, qui redevient le fil rouge, découvre qu'il est pris de violents vomissements lorsqu'il accomplit des actes généreux - quelle torture gastrique, ce reportage dans un camps de réfugiés.

Thermae Romae Vol. 4: la série bascule dramatiquement: Lucius est coincé au Japon et ne peut plus revenir à Rome. Une romance s'installe. Un tout petit peu moins drôle que les précédents, ce tome permet à l'auteure de parler un peu d'elle. J'avoue que son parcours et sa personnalité me fascinent. Je me servirais bien de son expérience pour définir mes futurs projets.

Bakuman Vol.12: après le sommet du Vol. 11, on fléchit légèrement. Les ficelles de dramatisation forcenée des chapitres se voient plus que d'habitude et les histoires secondaires sont moins intéressantes. Cela dit, on continue à se prendre un cours magistral de production de manga.

26 novembre 2012

Mon Hollywood ou La Dernière Séance de Monsieur Tout-le-Monde

Mon Hollywood n'est pas la suite du Le nouvel Hollywood et de Sexe, mensonges et Hollywood. Sous une couverture similaire, et mensongère, se cache un recueil de textes écrits bien avant par Peter Biskind, certains datant du début des années '70. L'éditeur français rallonge la sauce et je me suis fait avoir.

J'ai quand même accroché au début. Parce qu'il y a 20 ans, c'était exactement le genre de texte que j'étais prêt à écrire. Décrypter les films en oppositions bien marquées: blanc/noir, contestataire/conservateur, scientifique/religieux, sexué/abstinent, avec tout le vocabulaire ronflant qui allait avec; prendre parti, bien sûr, avec ce qu'il faut de colère et de mauvaise foi.

Mais plus j'avançais, plus je découvrais que... ça ne m'intéressait plus du tout.

Oh bien sûr, il y avait le manque de pratique (j'ai quitté la critique il y a 5 ans), mais pas seulement. Tout cela m'a semblé vain. Si vain. Ce désir impossible de vouloir que tout film contienne en lui forcément une vision complète du monde. Cette obligation d'intellectualiser à tout prix... Ralalalala.

J'ai découvert avec le temps que cette approche de critique systématique attaquait injustement la créativité des autres et surtout avait étouffé la mienne.

En me débarrassant de Mon Hollywood chez Pêle-Mêle, je n'ai pas seulement fait de la place dans ma bibliothèque, j'ai jeté mes chaines pour de bon .
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