Mon Hollywood n'est pas la suite du Le nouvel Hollywood et de Sexe, mensonges et Hollywood. Sous une couverture similaire, et mensongère, se cache un recueil de textes écrits bien avant par Peter Biskind, certains datant du début des années '70. L'éditeur français rallonge la sauce et je me suis fait avoir.
J'ai quand même accroché au début. Parce qu'il y a 20 ans, c'était exactement le genre de texte que j'étais prêt à écrire. Décrypter les films en oppositions bien marquées: blanc/noir, contestataire/conservateur, scientifique/religieux, sexué/abstinent, avec tout le vocabulaire ronflant qui allait avec; prendre parti, bien sûr, avec ce qu'il faut de colère et de mauvaise foi.
Mais plus j'avançais, plus je découvrais que... ça ne m'intéressait plus du tout.
Oh bien sûr, il y avait le manque de pratique (j'ai quitté la critique il y a 5 ans), mais pas seulement. Tout cela m'a semblé vain. Si vain. Ce désir impossible de vouloir que tout film contienne en lui forcément une vision complète du monde. Cette obligation d'intellectualiser à tout prix... Ralalalala.
J'ai découvert avec le temps que cette approche de critique systématique attaquait injustement la créativité des autres et surtout avait étouffé la mienne.
En me débarrassant de Mon Hollywood chez Pêle-Mêle, je n'ai pas seulement fait de la place dans ma bibliothèque, j'ai jeté mes chaines pour de bon .
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