5 septembre 2013
Blanche-Neige
Je crois que Blanche-Neige est le premier film que j'ai vu. Je crois que c'était au Marni, place Flagey, je pense avoir beaucoup pleuré de trouille, tellement qu'on a dû me sortir de la salle.* La reine m'a particulièrement marqué (je la tiens pour responsable d'une partie de mon imaginaire érotique - non n'essayez pas de deviner quoi).
Si en grandissant, je me suis progressivement distancié du travail de Walt Disney, je n'ai jamais pu me défaire de Blanche-Neige, resté au fond de moi comme un cauchemar fondateur.
J'avais un oeil sur le livre Blanche-Neige de Pierre Lambert depuis longtemps, arrêté dans mon élan par le prix estomaquant. J'ai profité d'une promo à 50% au Cook&Book pour mettre la main sur ce pavé qui figure maintenant parmi mes sources d'inspiration préférées.
Plus que pour l'histoire de la production, le livre est intéressant pour sa collection de croquis préparatoires (au fusain ou en couleur), de décors et de cellulos. Le talent investi dans le rendu du moindre détail donne le vertige. Tous ces dessins ne donnent pas l'impression d'avoir été réalisés pour un film d'animation du 20ème siècle, mais plutôt pour des tableaux romantiques des deux siècles précédents. On était loin des feuilles de storyboard standardisées, on y a allait sur des toiles ou des cartons de toutes les tailles; on et toujours dans l'atelier du peintre.
Le livre m'a aussi rappelé à quel point Blanche-Neige était un film macabre - là aussi, influencé par le romantisme gothique des siècles précédents. Je le redécouvre aujourd'hui avec nostalgie et, j'avoue, jubilation. L'extrait en-dessous en est une très bonne illustration.
* Le Marni a fermé en 1974. Soit mes souvenirs sont recomposés, soit j'étais vraiment toupiti quand je l'ai vu.
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