30 décembre 2013

Le cri d'Arnold Schwarzenegger, Godzilla, cochonneries françaises, Kiki la petite sorcière


Le cri d'Arnold Schwarzenegger
Oubliez Le Cri de Munch. Taper "Arnold Schwarzenegger scream" dans Google renvoie une expérience cauchemardesque.

Godzilla revient
Ce énième reboot de Godzilla fait envie. On ne trouve malheureusement plus le "Oppenheimer trailer", où des images de destructions par le monstre étaient accompagnées par la citation d'Oppenheimer sur la bombe atomique ("I am become death") et Lux Aeterna de Gyorgy Ligeti (entendu aussi sur 2001, l'Odyssée de l'espace). On se contente donc du dernier trailer, plus traditionnel mais qui a aussi ce charme étrange du film de monstre intellectualisé. Dans la population en fuite, on reconnaît Juliette Binoche.

Pour reconstituer l'expérience perdue du trailer initial, vous pouvez passer en simultané la citation d'Oppenheimer.

Cochonneries Françaises
C'est rigolo de voir la filmographie d'un des réalisateurs français les plus remarquables passer pour du cinéma underground aux Etats-Unis. Larry Karaszewski fait un très joli plaidoyer pour Michel Deville qu'il semble être le seul à connaître de l'autre côté de l'Atlantique, en dépit de ses 33 films depuis 1958. Evidemment, la tendance aux cochonneries intellectualisées n'aide pas.


Kiki la petite sorcière
... existe maintenant en version live, bénie par Miyazaki. Mais pas par moi.

29 décembre 2013

Ma nostalgie du Japon et quelques blogs

Alors que je viens de mettre mon épargne à rude épreuve en me lançant dans l'aventure du statut de travailleur indépendant, il me prend des envies de plus en plus fréquentes de repartir rapidement au Japon. 15 jours ou plus, comme ça, hop, entre 3000 et 4000€.

Malgré un nombre croissant de destinations alternatives qui s'empilent dans ma liste de souhaits (un retour en Islande, les USA, la Norvège, la Jordanie, la Corée, Singapour, la Chine, l'Inde), le Japon m'attire toujours autant, comme en témoigne le maintien de mon titre de blog devenu cryptique sans préparation d'un voyage imminent de l'autre côté de la terre.

Mes deux séjours précédents ont principalement exploré Tokyo et le centre de Kyoto. Pour le futur, de nouveaux parcours se dessinent.

J'aimerais approfondir Kyoto. Découvrir Osaka, Kobe, Hiroshima et alentours. Laisser de côté la folie urbaine de Tokyo et explorer la campagne. Me déplacé beaucoup en train, en bus et pourquoi pas en voiture (j'ai découvert à Brighton que rouler à gauche n'est pas si difficile). Observer, photographier, dessiner.

Je ne pense pas que j'y retournerai avant 2 ans. En attendant, j'entretiens la flamme et j'empile les destinations potentielles en visitant régulièrement quelques sites que je vous recommande. Et si vous en connaissez d'autres, n'hésitez pas à partager dans les commentaires.
Originaire de Boston, Dave est installé à Tokyo depuis 2001. Il photographie la rue, les bars, les restos, les gens avec son Leica numérique. Techniquement époustouflantes à défaut d'être originales, ses photos rendent très bien l'ambiance de la ville au quotidien.



LeJapon.fr
Le site de David Michaud était une de mes références lors de mon premier voyage et l'est toujours. Ses compte-rendus et ses photos sont les plus proches de mon expérience sur place. Grâce à lui, j'ai découvert d'autres sites comme horizonsdujapon.com (son correspondant basé sur Osaka) et d'autres sites de safari-phot: osakasafari.com et  hiroshimasafari.com.


Le blog d'une américaine qui a travaillé une vingtaine d'années au Japon. Elle y détaille ce qu'elle aime et ce qu'elle n'aime pas. Je sais que j'ai l'air d'idéaliser le Japon, mais ce n'est pas le cas: je suis fasciné par le mélange de passé et de futur, j'adore la différence culturelle, j'aime l'esthétique, mais je ne suis pas aveugle aux aberrations et aux horreurs qui traversent la vie locale. Dans cet ordre d'idée, je trouve ce blog très sain et utile pour maintenir une vision bien balancée.

Le site de Tadashi Sugihara, guide japonais francophile basé à Kyoto. Sans ornement particulier et écrit dans un français appliqué, il parle de Kyoto et de la vie japonaise. Les sujets ne sont pas toujours originaux, mais la passion de l'auteur est sensible, d'autant plus qu'il la communique dans une langue qui n'est pas la sienne. J'y trouve de temps en temps sur des réflexions intéressantes sur la vie japonaise et des explorations en dehors des sentiers battus.


19 décembre 2013

Repulsion, Spike Jonze, requin géant, tir à l'arc et toutes ces sortes de choses


Troubles de la personnalité
J'adore Catherine Deneuve dans Repulsion. Elle joue merveilleusement les dingues.
(via 9 film Frames)

Her, le nouveau film de Spike Jonze



Le tir à l'arc au cinéma
J'aime les supercuts de Slactory parce qu'ils ne se contentent pas de films des 5 dernières années et parce qu'ils laissent souvent le temps aux plans de s'installer, contrairement à ce que suggère le nom de l'exercice. Ici, donc, 100 ans de tir à l'arc.



Mega Shark vs Mecha Shark
Le chef-d'oeuvre que nous attendions tous.



Rocky Morphology
L'évolution de la composition des scènes des 6 épisodes de Rocky. Ca papote beaucoup dans les 2 premiers épisodes, ça cogne beaucoup plus ensuite. Ca redevient bavard sur les derniers. Avec timeline, images et tout.
(via Rocky Morphology)

Le cinéma Galeries à Bruxelles
Ouvert en 1939, le Galeries a suivi la grandeur et la décadence du cinéma de qualité à Bruxelles. Voici son histoire.
(via les salles de cinéma à Bruxelles)

13 décembre 2013

Dernières nouvelles de mon corps

La semaine dernière j'avais de bonnes raisons de faire la fête: j'ai perdu mon 9ème kilo sans signe de signes de remontée impromptue.

Mais j'ai tempéré mon enthousiasme: j'apprenais en même temps que j'avais une infection de l'intestin qui explique partiellement plusieurs problèmes: les gaz (qui m'empêche de m'exercer correctement cf le ventre gonflé), une douleur lancinante dans le ventre (elle part du bassin à gauche et remonte sous l'estomac) et une lenteur digestive persistante qui freine tout le métabolisme. Je suis en train de suivre un traitement de plusieurs semaines pour remettre de l'ordre dans tout ça.

J'ai commencé ce post avec l'idée de vous montrer des photos avant-après (je fais le point photographique tous les mois), mais, malgré ce corps d'Apollon qui se révèle et ne demande qu'à s'exposer, je suis en train de me dégonfler.

12 décembre 2013

Shock Corridor


En 1963, Samuel Fuller réalisait Shock Corridor, un film fauché mais surpuissant, pamphlet incroyable qui décrivait la société américaine à travers un asile d'aliénés dominé par le racisme, le militarisme et la paranoïa. Le film s'ouvrait sur cette citation: "Whom God whishes to destroy, he first makes mad" -
"Celui que Dieu veut détruire est d'abord rendu fou."

En 2013, les actualités font aussi penser à un asile d'aliénés avec une collection impressionnante de propos vains, élitistes, racistes, sexistes, bigots et irresponsables proférés et relayés sans complexe.

Fort de l'idée que la folie précède la destruction, je reste optimiste. Suite à une longue discussion où j'ai expliqué mon point de vue à celle que j'aime qui est très marquée par la folie actuelle,  j'ai créé la page Facebook Shock Corridor pour poursuivre mon illustration. J'y rassemble un florilège journalier d'âneries vociférantes qui ne font rien d'autre que rapprocher leurs auteurs du gouffre.

Cliquez, aimez, détestez, commentez.

J'ai retrouvé le film complet sur youtube (ça ne m'étonnerait pas qu'il soit tombé dans le domaine public). Je vous en recommande bien évidemment la vision.

10 décembre 2013

Gisèle et Béatrice


Je vous avais déjà parlé de Ben Feroumont et de tout le bien que je pensais de son blog érotique Gracy Gimp. Je ne me doutais pas que son imaginaire érotique atterrirait dans un album aussi rapidement, Gisèle et Béatrice donc, qui plus est publié par Dupuis.

Grâce à la magie, Béatrice transforme son manager en Gisèle, pour lui faire payer une promotion refusée - et un peu l'ambiance de cour de récré testostéronée du bureau; elle accède à sa place convoitée et fait de Gisèle sa servante dans tous les domaines.

On est d'abord tenté de se poser la question: remplacer une oppression par une autre est-elle une solution acceptable? Puis le dessin enfantin, l'irruption de la magie et une bonne dose de fantasme orientent rapidement l'histoire vers le conte aussi émoustillant que philosophique.

Je ne sais pas si c'est volontaire de la part de Ben Feroumont, mais sa BD m'a fait penser au début d'une correspondance amoureuse où un amant expose librement sous forme de récit extérieur, les désirs qui lui traversent la tête, en espérant qu'une réponse sans jugement et aussi intense lui vienne en retour en prélude à plus d'action.

Mais bon, j'extrapole peut-être un peu à partir de la très agréable titillation que m'a procurée cette lecture.

7 décembre 2013

Films perdus, Darth Vader, Martin Scorsese, Ridley Scott


Star Wars a son compte Instagram officiel
Et je me suis immédiatement abonné. Ca vous surprend?
(via Instagram)

75% des films muets US sont perdus
La Bibliothèque du Congrès vient de publier un rapport sur l'état de préservation des films muets produits aux Etats-Unis. 75% sont considérés comme perdus. 11% existent dans une copie étrangère ou à format réduit. Seuls 14% ont une copie au format original disponible. Lorsque je m'intéressait au cinéma et que je tournais autour de la Cinémathèqure Royale de Belgique, le chiffre avancé pour le monde entier était de 80% perdu.
(Library of Congress: 75% of Silent Films Lost via Variety)

Martin Scorsese et l'éducation visuelle 
Dans cette interview effectuée pendant le tournage the The Departed (1996), Martin Scorsese détaille les circonstances qui lui ont donné une éducation visuelle et rappelle en filigranes qu'il est important d'en avoir une.



Ridley Scott
Ridley Scott est un réalisateur qui m'énerve. Directeur artistique de formation, mercenaire publicitaire pendant tout le début de sa carrière, il réalise des films visuellement impressionnants, mais parfois plombés par des imperfections criantes.
L'interview est assez éclairante sur les points forts du réalisateur et surtout ses points faibles qu'il assume et délègue sans remord, avec des conséquences aléatoirement désastreuses (qui veut défendre l'histoire de Prometheus dans la salle?). Elle révèle aussi la lutte entre sa conscience artistique profonde et ses obligations de chef de projets industriels (à de rares exceptions, on peut difficilement appeler ses films autrement).
L'interview semble avoir été réalisée entre White Squall et GI Jane (1996-1997) dont on entend des extraits en fond sonore.


2 décembre 2013

Better to ignore the interstellar SOS, David Lynch, censure et autres trésors cinématographiques

Cher lecteur bien aimé. J'ai décidé de compiler mes trésors cinématographiques dans une article hebdomadaire au lieu de les diffuser systématiquement un par un sur Facebook et Google+, ceci pour maintenir la lisibilité de ces pages et refaire de mon blog mon véritable hub créatif. Seul Twitter fonctionnera encore en mode rafale.
  • Alphabet, un court-métrage angoissant de David Lynch de 1968
  • L'histoire de la censure aux Etats-Unis qui tord le cou aux canards habituels qui constituent la vision biaisée des journaleux cinéma européens moyens (via FilmakerIQ)
  • Common People: une compil de pubs Star Wars des années '70-'80. Quand j'étais gosse, je rêvais de la valise collector Darth Vader, mais je n'avais pas assez de figurines pour la remplir. Et puis elle était chère, très chère.
    Common People (Theme from Star Wars) from Okarola on Vimeo.
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