J'ai lentement relancé la machine à dessin et je m'efforce de ne pas la bloquer par excès de zèle. Je travaille à l'instinct. Je ne cherche pas à imposer des personnages et une narration: une image me plait, je la dessine, c'est tout.
La page Facebook Decaying Hollywood Mansions m'apporte beaucoup d'inspiration en publiant des images-choc d'une période que j'adore: Hollywood 1935-1955. Récemment est parue une série sur The Man in the Iron Mask, film réalisé en 1939 par James Whale, le créateur du Frankenstein de référence.
Je ne fais que du pur encrage, alors qu'au fond de moi, je voudrais combiner avec de l'aquarelle. Je ne sais pas quelle est cette trouille qui m'empêche de prendre un pinceau et de mouiller un bon coup ma page. C'est un des points où je ne parviens pas à lâcher prise alors que je sais que je dois.
Je n'ai jamais vu le film. Il a l'air totalement inepte, mais j'aime sa tonalité et la patine des images: un 17ème siècle farfelu et flamboyant, de la décadence et un peu de macabre. Le masque n'est pas sans rappeler les monstres précédents de Whale: la Créature de Frankenstein, l'Homme Invisible. Et Whale semble ne pas pouvoir s'empêcher de glisser un peu de joyeuse cruauté dans un sujet qui n'en demandait pas tant.
La torture représentée en 1939
James Whale sur l'imdb - voir aussi Gods and Monsters, excellent biopic qui lie son art à son homosexualité "monstrueuse" pour l'époque.
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