30 août 2013

Pourquoi et comment méditer

Moi qui n'ai vraiment rien de spirituel, comment en suis-je venu à considérer que la méditation était une activité qui pouvait me convenir?

C'est simple. Je suis prompt aux sautes d'humeur, à la colère destructrice et à la dépression paralysante, avec des revirements d'une force et d'une violences inouïs. Je refuse de me stabiliser avec des médicaments (d'ailleurs tous mes essais ont été catastrophiques) et, en dépit de mes débordements qui donnent l'impression du contraire, je suis positif, volontaire et plutôt conciliant. Quand le stress me fait basculer du mauvais côté, c'est une autre histoire. Et je ne veux plus de cette histoire.

Mon premier essai de méditation date de 2007. Je me suis rendu à une séance de zen et j'ai tenté de suivre le rituel du zazen pendant une soixantaine de minutes. J'ai eu très mal aux jambes et j'ai cru que j'allais devenir fou. Mais cela ne m'a pas découragé, car j'ai ressenti, au milieu de cette expérience globalement désagréable un apaisement paradoxal.

C'était trop dur pour me convaincre de poursuivre le zen pur et dur, mais assez pour me donner envie de recréer cet espace de tranquillité. A partir de là, j'ai régulièrement participé à des séances de yoga combinées à de la visualisation moins longues et moins contraignantes physiquement.

Point de vue fréquence, on n'y était toujours pas. J'ai de nouveau lentement été noyé par le stress de mon travail jusqu'à une multiplication d'éclats qui ne sont passés inaperçus.

Au pied du mur, encore forcé de balancer entre ma survie professionnelle et ma santé mentale, j'ai vraiment eu un accès de désespoir. Puis je suis tombé sur cette conférence TED.



Andy Puddicombe a fait développer un site web (getsomeheadspace.com) et des applications mobiles pour piloter l'apprentissage de la méditation par des séances journalières. Comme je suis accro à mon iPad et comme la durée des séances est courte (on commence à 10 minutes et on augmente très progressivement), j'ai pensé que l'appli m'aiderait enfin à développer l'habitude. J'ai vu juste.

Je ne crie pas au miracle de l'apaisement. Mes séances, même courtes, sont pénibles: je prends conscience de tous les désordres intérieurs qui s'accumulent pour fabriquer mon stress. J'ai des migraines ultra-violentes (comme des éclairs électriques derrière et au-dessus des yeux) et des réactions corporelles incontrôlables (crampes, spasmes des intestins). Tout ça concentré sur quelques minutes. Mais au moins l'habitude prend.

Je suis à ma 25ème séance et je suis impatient chaque jour de m'installer pour la suivante. J'ai déjà pris un abonnement annuel payant pour être sur de maintenir la discipline jusqu'à ce qu'elle prenne définitivement.

Est-ce que ces séances sont bénéfiques? Peut-être pas autant qu'elles devraient l'être à ce niveau (mon corps est un animal vraiment méchant). Mais oui: je commence vraiment à ressentir la différence dans mon quotidien.

Cadeau bonus: cet article détaille l'effet physiologique sur le cerveau - à prendre avec la prudence d'usage.

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